Avec VRAC, "le bio, ce n'est pas que pour les riches"
Parce que "le bio, ce n'est pas que pour les riches", VRAC propose des produits bio et/ou locaux à prix coûtants dans la banlieue lyonnaise. Une initiative qui essaime à Strasbourg et Bordeaux. "Les quartiers, c'est le temple de l'obésité". Alors Boris Tavernier a eu une idée: faire des achats groupés auprès de petits producteurs pour pouvoir proposer des aliments de qualité aux mêmes prix que les marques distributeurs des grandes surfaces. A une différence près: ils seront vendus en vrac .
L'idée séduit la Fondation Abbé Pierre et un bailleur social. "On réfléchissait à comment apporter des services en plus des logements du parc social", explique Cédric Van Styvendael, directeur général de Est Métropole Habitat. VRAC se lance il y a deux ans. "Au départ, je voulais convaincre par le goût. Je ne parlais ni du bio ni du local parce qu'ils pensaient: +le bio, ce n'est pas pour nous, c'est pour les riches+", raconte Boris Tavernier. Les prix, imbattables, sont un de ses arguments: 5,80 euros le litre d'huile d'olive extra vierge de Catalogne, 80 centimes le kilo de farine produite dans l'Ain, 10,50 euros le kilo de tomme de Savoie, 2,10 euros le litre de lessive écologique.... De leur côté, les agriculteurs jouent le jeu. Un producteur de fromages du Pilat propose ses chèvres à 85 centimes/pièce quand il les vend un euro à sa ferme. "Je trouvais bien l'idée que le miel ne soit pas un produit de luxe", abonde Guillaume Ponceau, apiculteur dans le Bugey, qui écoule chaque mois une centaine de kilos de miel via VRAC.
'Une autre image des quartiers'
En ce matin de décembre, Hadda Mebkour s'est rendue au centre social Le Grand Vire, à Vaulx-en-Velin, une des villes les plus pauvres de France. Compotes, farine, palets au chocolat, amandes, elle fait le plein. "Ici c'est bon et pas cher. Avant, je m'offrais de temps en temps des produits de qualité chez Carrefour, maintenant, c'est tous les mois", sourit la retraitée.
"Ce n'est pas parce qu'on est dans la mouise qu'on n'a pas le droit de manger des produits de qualité", complète Marie-Noëlle Prieur-Saut, une des VRP du concept dans le quartier. L'association, ouverte à tous, compte aujourd'hui 1.000 adhérents et quelque 400 familles viennent s'y approvisionner chaque mois dans huit quartiers prioritaires, de la Duchère à Lyon, aux Minguettes à Vénissieux. L'avantage par rapport aux paniers Amap pour ces familles souvent justes financièrement, c'est qu'il n'y a aucun engagement d'achat: les adhérents sont libres de commander ou pas. VRAC n'a pas aujourd'hui un modèle économique autonome. L'association tourne grâce à des enveloppes données par des bailleurs sociaux, la Fondation Abbé Pierre et la Fondation Carasso (du nom de la famille fondatrice de Danone). "Je vends les produits à prix coûtants. Si je margeais dessus, les gens n'auraient plus les moyens de les acheter", insiste Boris Tavernier. De nombreux acteurs des politiques de la ville sont convaincus du bien-fondé d'une telle initiative dans des quartiers où les commerces sont de plus en plus rares et où la malbouffe fait des ravages. Deux groupements d'achats, reprenant la formule de VRAC, sont déjà en place dans la région de Strasbourg et d'autres sont attendus en janvier à Bordeaux. De son côté, VRAC Lyon développe de nouvelles activités. Ateliers de cuisine, visites de ferme, concours avec des chefs étoilés au pied des tours, tout est bon "pour donner une autre image des quartiers". Prochain projet: faire un livre de recettes de cuisine avec les femmes de ces quartiers populaires, à cheval entre le carnet de voyage et le livre socio-historique, en s'adjugeant les services du prix Goncourt 2011, le Lyonnais Alexis Jenni. Pour cela, l'association a lancé un financement participatif via KissKissBankBank et les 18.000 euros nécessaires à la concrétisation du projet ont été collectés bien avant la clôture de la cagnotte.
De plus en plus nombreux à être emballés par le vrac
Acheter ses céréales, son café , ses macaroni, ses lentilles, sa farine ... en vrac, c'est ce que proposent de plus en plus de supermarchés ou d'épiceries spécialisées. Rappelons tout d'abord que le vrac est un système de distribution consistant à proposer à la vente, en libre-service, des produits qui ne sont pas préemballés, que le client peut acheter au poids en fonction de ses besoins, et qui sont conditionnés sur le lieu de vente, soit dans un emballage simplifié fourni par le magasin, soit dans un contenant apporté par le client. Les motifs écologiques et économiques sont mis en avant pour inciter les consommateurs à se tourner vers ce type de distribution. En effet, l'achat de produits en vrac permet de réduire les déchets, de lutter contre le gaspillage alimentaire dans la mesure où l'on n'achète que la dose nécessaire. C'est aussi un moyen de faire quelques économies. En effet, l'emballage d'un produit représente en moyenne 15 % à 20 % de son prix.
«Pourquoi payer un emballage qui finira à la poubelle ?»
Ainsi à Auchan – où le self-discount correspond à le hard-discount – on peut lire les messages suivant : «Pourquoi payer un emballage qui finira à la poubelle ?», «Pourquoi payer 1 kg si vous avez besoin de 150 grammes ?» Ici, dans des mini-trémies, on peut se servir en flocons d'avoine (1,10 €/le kilo), en farfales ( 0,71 €/le kilo), en grains de café… Autre enseigne pionnière dans la vente de produits en vrac, Biocoop propose près de 300 produits en libre-service : légumes, fruits, farine, riz, lentilles, pistaches, raisins secs, biscuits… Des sacs en papier kraft non blanchis (que certains ramènent même d'une semaine sur l'autre) sont mis à disposition des consommateurs qui les remplissent en fonction de leurs besoins. Il existe une chaîne de magasin de vente en vrac nommée Day by day. Implantés surtout dans le Nord et l'Ouest de la France, ils commencent à faire leur apparition dans le Grand Sud. Le premier Dayby Day a ouvert à Bordeaux.
La vente en vrac, qui touche toutes les catégories de produits, est en expansion, constate une étude parue jeudi par l’institut Mes courses pour la planète et Graines de changement, et parrainée par l'Agence de l'environnement (Ademe) .
Ecolo et économe
Les atouts du vrac sont nombreux, tant sur le plan économique qu'écologique, deux arguments qui font mouche aurpès des consommateurs et des industriels.
Sur le plan économique, un produit vendu en vrac serait 5 à 40% moins cher que son équivalent vendu préemballé.
Au niveau environnemental, ce type de distribution permet d'alléger les poubelles mais constitue aussi une piste contre le gaspillage alimentaire, indique le rapport. Un thème important pour le gouvernement qui a proposé un plan anti-gaspillage.
Ces arguments ont séduit plusieurs distributeurs, Auchan met par exemple des vrac qualitatifs en magasin en plus des trémies dédiés à son espace Self discount.
Des contraintes subsistent
La vente en vrac, mode de présentation répandu avant l'avènement des grandes surfaces dans les années 1960, réapparaît dans les rayons et ne se limite plus aux seuls fruits et légumes. Elle concerne aussi les céréales, les biscuits, les pâtes et autres produits alimentaires. Si les prix en vrac sont globalement plus intéressants pour le consommateur, "la construction du prix de ces produits, aujourd'hui, n'est pas assez transparente pour pouvoir argumenter de manière certaine sur l'intérêt économique et le coût réel pour les fabricants et les distributeurs", reconnaît l'institut Mes Courses pour la planète. D'autre part, l'entretien, la formation adéquate du personnel ou encore les nombreux problèmes de casse restent des contraintes qui freinent parfois les ardeurs des distributeurs.
Le rapport préconise une étude pour évaluer le coût du vrac. De même sur le plan environnemental, le rapport constate un manque de "données objectives", par exemple sur les pertes possibles de produit en magasin ou chez le consommateur, qui permettraient "de soutenir le développement du vrac au-delà des convictions militantes ou de projets-pilotes isolés".
Acheter en vrac: la 1ère étape d’une cuisine zéro déchet
La première fois que j’ai prêté attention à la possibilité d’acheter des aliments en vrac, c’était lorsqu’à travers les dédales de mes lectures quotidiennes, je suis tombée sur cet article au sujet de Béa Johnson en novembre 2012. Faut-il encore présenter cette franco-américaine aujourd’hui reconnue comme étant la reine du zéro déchet?
Bien qu’ébahie par sa réussite et convaincue du bien fondé de ses démarches, ses accomplissements me semblaient tellement exceptionnels et inatteignables, qu’à ce moment-là je ne me suis pas sentie concernée. Curieuse et perplexe, j’ai tout de même commencé à suivre son blog Zero Waste Home(en anglais), et j’ai profité de la sortie de son livre Zéro déchet pour en savoir plus. C’est alors que j’ai réalisé que ce mode de vie était aussi à ma portée…
Mes premiers petits pas vers le zéro déchet
Malgré le fait que j’aspire à un mode de vie zéro déchet, on sort encore les poubelles régulièrement et même si celles-ci se remplissent de moins en moins, la réduction de notre quantité de détritus se fait très lentement. Je tâche de les éliminer petit à petit ici et là, ou je me concentre sur une pièce à la fois comme ce fut le cas lorsque je me suis lancée le défi de réduire mes déchets dans la salle de bains: cela m’a permis de me débarrasser de 70% de produits et d’objets d’hygiène et de cosmétiques jetables.Pour la cuisine, c’est plus laborieux… En effet, il faut revoir un bon nombre d’habitudes avant de pouvoir arriver à une cuisine zéro déchet: du lieu/des lieux où l’on fait ses courses, à ce que l’on mange, au transport des aliments, en passant par leur stockage et leur conservation. Comme le démontre Béa Johnson, acheter en vrac est la clé d’une cuisine zéro déchet puisqu’on évite ainsi de s’encombrer d’un tas d’emballages superflus, souvent non-recyclables et en plastique. Il faut également savoir que l’emballage d’un produit représente en moyenne 15% de son prix: 15% qui finissent à la poubelle! C’est donc naturellement que je me suis tournée vers le vrac pour commencer à réduire mes déchets dans la cuisine.
Acheter en vrac: toute une réorganisation
Cependant, lorsqu’on a l’habitude de se servir d’aliments pré-emballés sur les étals des épiceries et des supermarchés, acheter en vrac ne coule pas de source et ne signifie pas automatiquement zéro déchet. Grâce aux conseils de Béa Johnson, j’ai appris au fil des derniers mois à m’organiser pour m’orienter automatiquement vers les aliments en vrac, leur faire une place dans mon chariot et dans ma cuisine et ainsi réduire mes déchets.
Voici donc les 4 étapes cléspar lesquelles je suis passée et qui me permettent aujourd’hui de privilégier la consommation d’aliments en vrac en toute simplicité.
1) Répertorier les endroits où l’on peut acheter en vrac ou à la coupe
Avant toute chose, il m’a semblé bon de commencer par faire le point sur les différents commerçant permettant d’acheter toutes sortes d’aliments sans s’encombrer d’emballages superflus. J’ai alors réalisé, que je faisais déjà mes courses à certains endroits offrant cette possibilité et découvert plein d’autres lieux par la même occasion. Du marché aux épiceries bio ou spécialisées en passant par les fermiers et agriculteurs locaux, les AMAP, La Ruche qui dit oui,Les fruits du voisin ou même les supermarchés, l’on peut trouver une multitude d’options, dépendamment de son environnement. L’application ZeroWasteHome Bulk de Béa Johnson(en anglais) est d’ailleurs un outil très pratique pour trouver les magasins qui vendent en vrac tout autour du monde et permet aux utilisateurs d’y ajouter leurs bonnes adresses et d’y trouver celles recommandées par les habitants de leur région.
Faire le tour de ces différentes options est aussi un excellent moyen de découvrir des cavernes d’Ali Baba culinaires: ces boutiques, ces étals et ces rayons qu’on n’a pas l’habitude de visiter sont souvent remplis d’aliments bruts, frais et sains, parfois locaux, souvent originaux qui permettent de découvrir de nouvelles saveurs et d’élargir son éventail de recettes.
Au début, quand je pensais aux achats en vrac, me venaient d’abord à l’esprit ces rangées de bacs ou de tubes en plastique transparents… Mais en fin de compte, le vrac est dans bien plus d’endroits qu’on ne le pense et se présente sous diverses formes, aussi attrayantes pour les yeux que pour les papilles. Allegra, du blog Small & beautiful, nous en donne d’ailleurs la preuve: je vous invite à la suivre à traversMontmartre et aux Batignoles où elle nous présente le vrac sous toutes ses formes et sous toutes ses couleurs et transforme ses courses en une véritable partie de plaisirs et de découvertes, comme en témoignent ses jolies photos qui éveillent tous les sens:
2) Sélectionner les meilleures options
Après m’être laissée émerveiller par la découverte du monde du vrac et de tous ses trésors cachés, je suis passée aux questions pratiques et j’ai fait le point sur les aspects qui me semblaient importants avant de décider où acheter quoi:
La variété des options bio
Les prix
La possibilité de remplir ses propres sacs en tissu/ bocaux en verre
La qualité/fraîcheur des ingrédients (mieux vaut acheter ses aliments en vrac là où il y a du passage, ce qui garantit que le contenu des bacs et des étals est renouvelé régulièrement)
La proximité
3) S’équiper de contenants et d’emballages appropriés pour le transport et la conservation
Une fois que j’étais convaincue de pouvoir facilement acheter en vrac, j’ai commencé à m’organiser pour avoir de quoi transporter mes aliments du marchand à chez moi et de quoi les stocker convenablement. Je me suis donc équipée de filets à provision pour les fruits et les légumes, de sacs en tissu avec lien coulissant pour les aliments secs (graines, céréales, fruits à coque, fruits secs etc.) et de bocaux en verre hermétiques pour conserver ces derniers. Les bocaux en verre peuvent également être utilisés pour transporter les aliments liquides ou ceux qui ne pourraient tenir dans des sacs en tissu.
En attendant d’avoir assez de sacs en tissus, on peut simplement remplir les sacs en plastique fournis par le magasin et les réutiliser les fois suivantes. Bien évidemment, ce n’est pas l’idéal étant donné l’impact du plastique sur la santé et l’environnement, mais personnellement, il m’arrive encore d’avoir recours à cette alternative- on ne peut pas tout éliminer et remplacer en même temps!
4) S’organiser pour faire ses courses
Même si j’ai toujours eu l’habitude de faire une liste de courses, sa précision a généralement été aléatoire car j’aime me laisser inspirer par ce que je vois sur les étals. Cela dit, pour des questions d’organisation, mais aussi dans le souci d’éviter le gaspillage alimentaire, on a réalisé qu’il était bien plus pratique de choisir les menus de la semaine avant d’aller faire ses achats et de partir ainsi avec une liste de courses précise en main. En plus, étant donné qu’il faut s’assurer d’emmener les sacs et les bocaux appropriés et en nombre suffisant en fonction de ce que l’on a prévu d’acheter en vrac, faire une liste de course précise est aussi pratique que nécessaire.
Pour les aliments achetés en magasin, il faut généralement écrire le numéro de référence du produit sur une languette en papier dotée d’un fil en fer qui permet de fermer le sachet: un déchet que l’on peut éviter en faisant preuve de créativité. Pour le moment, je réutilise simplement ces languettes que j’avais déjà accumulées en prenant soin de rayer les anciennes références avant d’ajouter la nouvelle. On peut également avoir un système de numérotage pour chaque sac en tissu et noter les références au fur et à mesure au dos d’un vieux ticket de caisse par exemple ou s’il s’agit de bocaux, on peut directement écrire la référence dessus à l’aide de « marqueurs peinture à l’eau effaçables » de ce genre. Bien que ces derniers finiront par produire un déchet, ils devraient durer plusieurs mois si ce n’est plus.
Pour aller plus loin…
La suite logique serait de faire le point sur le reste des aliments que l’on consomme et qu’on ne trouve pas en vrac. Parmi eux, beaucoup sont certainement des produits préparés ou transformés qui en plus de produire des déchets contiennent généralement un bon nombre d’additifs alimentaires: une bête aussi noire que le plastique! Pour les éviter, rien de mieux que de prendre le temps de cuisiner soi-même ce qu’on a l’habitude d’acheter tout prêt, dans la mesure du possible. Certes, cela demande du temps et de la réorganisation, mais cela en vaut la peine, autant pour sa santé, que pour l’environnement… et le régal de nos papilles!
… tout en reconnaissant ses limites
Pour le reste, on peut soit chercher des équivalents, des alternatives ou bien tout simplement y renoncer. À chacun de voir jusqu’où il/elle souhaite aller dans sa chasse aux déchets qu’il vaut mieux réaliser en plusieurs étapes. N’oublions pas que Béa Johnson a elle mis deux bonnes années avant de pouvoir réduire sa quantité de déchets à moins d’un litre par an… Et que malgré toute sa bonne volonté, elle n’a pas réussi à les éliminer à 100%. Cela dit, les rares déchets qui lui restent sur les bras ne sont pas des déchets alimentaires et sont des déchets presque impossibles à éviter, comme de vieux joints, de la mousse défrichée ou des câbles à vélo par exemple.
Riz, café, céréales ou savon de Marseille au poids, produits d’entretien au litre : l’épicerie « day by day », installée rue de Montreuil à Versailles, s’affranchit des emballages et suremballages. Venez avec vos boites et bouteilles, découvrez une façon de consommer différente, plus respectueuse de notre rythme de vie et de la planète, loin des diktats du marketing et du « packaging ».
Le saviez-vous ? Selon France Nature Environnement, nous jetons chaque année environ 7 kilos de produits non déballés et non consommés par personne. Les foyers français mettent à la poubelle, en moyenne, entre 500 et 1500 € par an de nourriture encore consommable… Fort de ce constat, Didier Onraita a imaginé « day by day », un concept de magasin de proximité qui propose des produits du quotidien sans emballage et en quantité à la demande, soit près de 400 références vendues au poids : pâtes, riz, céréales, thé, café, épices, farines, légumes secs, fruits secs, biscuits, confiserie et également savons, produits d'entretien et boites de rangement. Après avoir ouvert en mai 2013, avec succès, un premier magasin situé à Meudon-la-Forêt, Didier et ses associés viennent d’inaugurer leur deuxième boutique à Versailles, rue de Montreuil.
Des produits d’origine française pour la plupart, en libre-service
Aux commandes de la boutique versaillaise, Nathalie Garde a le sens de l’accueil. « Nous fonctionnons comme un libre-service accompagné. Soit les clients se servent, soit nous les servons, comme ils préfèrent. Et nous sommes là pour donner des conseils à ceux qui le souhaitent » explique-t-elle avec un grand sourire et beaucoup de bonne humeur. « Nous proposons tous les produits du quotidien, alimentaires et non-alimentaires, à longue durée d’utilisation, soit aucun produits frais » indique Didier, avant de poursuivre : «Environ 40% des références sont bio, mais nous ne jouons pas la carte du tout-bio, afin de conserver des prix accessibles au plus grand nombre. En revanche, nous nous fournissons au plus près des producteurs, en majorité français. Cette sélection de nos fournisseurs et la traçabilité qui va de pair sont des gages de qualité ». Ainsi, les cafés (en grain, à moudre sur place) viennent du grand torréfacteur alsacien Sati et les pâtes, elles-aussi alsaciennes, sont fabriquées par la maison Heimbuger. Même démarche avec les produits d’entretien : fournis sous forme de liquide concentré, ceux-ci sont issus de la chimie végétale et fabriqués dans les Vosges : nettoyants sol ou multi-surfaces, vitres, lessive, tous sont certifiés Ecocert et hypoallergéniques. Day by day distribue enfin les produits d’hygiène corporelle de la savonnerie traditionnelle Marius Fabre, à Marseille : savon à l’huile d’olive (72%) à la coupe ou sous forme de chutes de production (30% moins cher), mais aussi des savons liquides.
La liberté d’acheter la quantité que l’on veut
Concrètement, comment ça marche ? C’est simple : on peut ici acheter la quantité que l’on veut : 100 g pour tester ou 1 kilo, selon son besoin et l’espace de stockage dont on dispose chez soi. La boutique peut vous fournir des contenants, mais ce n’est pas sa vocation : il est conseillé d’apporter ses boites, bocaux et bidons. Et bien sûr, des sachets sont à disposition en boutique. « Une cliente nous a suggéré d’aménager un espace d’échange pour bocaux et boites vides, ce que nous avons fait, et de nombreux clients jouent désormais le jeu, amenant des contenants nettoyés pour les mettre à disposition d’autres clients, gratuitement, plutôt que de les jeter » se félicite Nathalie. Outre les 400 références déjà en magasin, l'enseigne travaille actuellement à enrichir encore son offre, avec notamment une gamme de produits cosmétiques. « Le vrac, c’est meilleur pour soi et pour l’environnement, ça revient moins cher et cela s’adapte à chacun ! C’est une formule éco-responsable, parce qu’elle consomme moins d’emballages, éthique car elle contribue à réduire le gaspillage, et enfin économique parce qu’elle permet de manger mieux avec le même budget » s’enthousiasme Didier Onraita. Alors, venez faire un tour rue de Montreuil avec force cabas et bocaux, vous ne le regretterez pas !
Un supermarché entièrement sans emballage à Nantes, ça vous botte ? - Trois Nantaises vont ouvrir une boutique à Nantes qui ne proposera que des produits vendus sans emballage jetables. Objectifs : acheter juste la quantité souhaitée, et réduire ainsi les déchets ménagers.
Chez Ô Bocal, tous les produits seront vendus en vrac.
Marre des poubelles qui débordent de déchets ? Frustré de devoir acheter 1 kg de céréales quand vous n’en voudriez que 500 grammes ? Ô Bocal sera sans doute l’endroit qui vous conviendra ! Trois Nantaises ont en effet le projet d’ouvrir un "supermarché zéro déchets", dans l’hypercentre de Nantes, une boutique de proximité dans laquelle tous les produits vendus seront sans emballages jetables. La première du genre dans la cité des ducs, qui devrait être sur pied dans les prochains mois.
Ô Bocal proposera ainsi des produits alimentaires locaux et de saison : épicerie fraîche (fruits, légumes, fromage…), épicerie sèche (céréales, légumineuse...), boissons, mais aussi produits d’hygiène (shampoing, savon...) ou ménagers (lessive, liquide vaisselle...). Le tout, vendu en vrac ! Chacun peut ainsi venir avec ses propres contenants, bocaux, sacs réutilisables ou bouteilles, ou utiliser ceux qui seront proposés en boutique, en échange d’une consigne.
Faire des économies et réduire ses déchets
Les objectifs sont multiples : "Cela permet d’acheter exactement la quantité souhaitée", indique Véronic Durand, une des porteuses du projet. "Et on fait aussi des économies car le client ne paie ni le packaging ni la publicité." Et surtout, le système permet de participer activement à la réduction des déchets. L’endroit proposera aussi un "espace convivial" où se détendre, boire un café, et discuter recettes ou astuces zéro déchets.
La démarche de Johanna Le Mau, chargée de marketing, Marion Plouzennec, étudiante à Audencia, et Véronic Durand, les trois créatrices, part de convictions profondes et d'un constat simple : chacun produit beaucoup trop de déchets. "En moyenne, en France, chacun d’entre nous jette 125 kg d’emballages ménagers par an", indique Véronic, qui énumère : "30% à 50% de tous nos déchets sont des emballages. et chaque année en France ils représentent à eux seuls 5 milles tonnes. En 30 ans, le volume des déchets d’emballage a été multiplié par 5, voire par 50 pour certains matériaux comme le plastique !" Ô Bocal apparaît pour elle comme "une solution évidente", "indispensable" face à l'ampleur des déchets produits.
Déjà du succès sur les réseaux sociaux
La jeune femme n'est d'ailleurs pas novice en matière de sensibilisation au recyclage et à la réduction des déchets. Véronic a ainsi lancé en novembre 2013 Pirouette !, rue Saint-Léonard, une boutique entièrement dédiée à l’upcycling, c’est-à-dire la valorisation des matériaux usagers par des artisans ou artistes, qui recréent de nouveaux objets. Elle expliquait à l’époque la démarche : "Quand on parle de recyclage, les gens pensent déchets, saleté, mauvaises odeurs. J’ai voulu interpeller, montrer qu’on peut faire de belles choses avec des matériaux usés." Elle propose ainsi une foule d’objets hétéroclites, et parfois uniques : trousses en chambre à air, bijoux en cuillère, carnets en anciens livres…
Et il semblerait que la nouvelle initiative, Ô Bocal, soit promise à un beau succès : les trois Nantais ont lancé un questionnaire en ligne pour demander leur avis aux consommateurs. En moins de 24 heures, elles ont reçu plus de 400 réponses… ****************************************************************************************
Face à la crise, les épiceries en vrac font de plus en plus d'adeptes
Des chaînes d'épicerie spécialisées comme Day by Day, voient le jour en France. Un look soigné, qui tranche avec l'idée des produits en vrac dans des grands sacs.
La grande distribution, comme les épiceries misent de plus en plus sur ce concept écologique et économique. Des réseaux spécialisés sur ce mode de consommation voient même le jour, comme le français Day by Day.
En période de crise, acheter son riz, son café, son thé ou ses céréales de 5 à 30 % moins cher séduit de plus en plus de consommateurs. Un argument marketing bien compris des épiciers et des grands distributeurs, qui surfent de plus en plus sur cette tendance écologique et économique du «vrac». Un mode de consommation dans lequel sont proposés sans préemballage et/ou à l'unité de produits d'épicerie (pâtes, riz, farine…), voire des produits frais, sans préemballage et/ou à l'unité. «C'est le mode de consommation le plus vertueux écologiquement», affirme-t-on en effet chez Casino, qui s'appuie sur les recommandations de l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie).
C'est pourtant chez Auchan que les premiers rayons en vrac de la grande distribution sont apparus il y a 10 ans, le distributeur nordiste ayant a coeur de garder son image d'enseigne à bas prix. Dans ses espaces Self Discount, les clients peuvent ainsi acheter -entre autres- des produits au poids. Le réseau coopératif BioCoop propose lui aussi depuis 28 ans du vrac, un rayon qui représente aujourd'hui environ 9% de ses ventes (40 millions d'euros).
Difficile de trouver des produits qui n'ont pas déjà été emballés
Une tendance qui a donné des idées à deux entrepreneurs français, David Sutrat et Didier Onraita. En 2013, ils ont lancé à Meudon-la-Forêt (Hauts-de-Seine), Day by Day, une épicerie spécialisée dans le vrac, ou les clients sont incités à amener leur propres contenants (même si l'épicier propose aussi des sacs en papier). L'initiative va également dans le sens de l'interdiction des sacs plastiques à usage unique, prévue pour le 1er janvier 2016.
«Proposer des produits en vrac n'est pas si évident, explique David Sutrat. Les industriels ont souvent des produits déjà emballés. Il faut donc être capable de trouver des producteurs locaux pour travailler en direct avec eux. Il faut aussi gérer logistiquement le stockage, la conservation des produits, le lavage et le réapprovisionnement des bacs de présentation. En bref, des contraintes mal adaptées aux habitudes des distributeurs classiques…» appuie le patron, qui se défend d'être un militant. L'intérieur du magasin, très soigné, est en effet éloigné de l'image que l'on peut avoir du vrac négligemment proposé dans des grands sacs tissés.
D'ici la fin de l'année, Day by Day, qui ne vend pour l'instant que des produits qui se conservent au moins trois mois, pourrait aussi proposer des produits frais. L'année dernière, Day by Day Meudon à réalisé 250.000 euros de chiffre d'affaires. Un deuxième magasin a vu le jour il y a six mois à Versailles, puis un troisième jeudi à Fontenay-le-Fleury (Yvelines). Face au bon démarrage de ces points de vente, Day-by-Day vise haut: ouvrir 100 magasins d'ici 4 ans, essentiellement via des franchisés.
Après l'épicerie, l'huile, les jus de fruits, le vinaigre vendus en vrac. Le principe de la vente en vrac s'étend progressivement. Après les fruits secs, et les céréales ce sont maintenant les liquides qui font l'objet d'une expérience en France
Le vrac a aujourd'hui tout pour plaire aux consommateurs : il s'inscrit dans une démarche de développement durable et de réduction de la pollution puisqu'il n'y a plus d'emballage et conséquence logique il est moins cher puisqu'on ne paye que le produit lui-même et qu'on ne se sert que la quantité nécessaire. Pas étonnant dans ces conditions qu'on en trouve de plus en plus et surtout qu'il y ait de plus en plus de produits qui soient disponibles sous cette forme. La dernière application pour ce principe vient de Lille. Un jeune entrepreneur a monté un rayon qui vend en vrac exclusivement des liquides alimentaires. Et dans des bouteilles consignées qui sont lavées et stérilisées. Le lavage étant beaucoup plus économique et bien meilleur pour l'environnement que le recyclage. Elles sont opaques pour préserver la qualité des liquides et sérigraphiées à sa marque. Avec humour il a baptisé sa boutique Jean Bouteille. Installé dans un magasin Biocoop de Lille, on y trouve des huiles, des vinaigres, des jus, et des vins et si tout va bien il compte aussi proposer bientôt des bières et des sodas.
Ce qui confirme le grand retour de la vente en vrac. On en trouve maintenant dans presque toutes les grandes surfaces. Au début c'est Auchan qui a monté un rayon consacré exclusivement à l'épicerie discount où on trouvait des pâtes et du riz par exemple. En règle générale, les produits en vrac sont 10 à 45 % moins chers que les mêmes emballés. Après les grandes surfaces traditionnelles, ce sont les magasins bio qui s'y sont mis. Biocoop par exemple revendique des produits 30 % moins chers et veut ainsi mettre le bio à la portée de tous. On y trouve en vrac tous les fruits secs, les céréales, riz, pâtes, boulgour, lentilles etc, les céréales de petit déjeuner, des biscuits, du café, des bonbons etc... Autant de produits faciles à emballer dans des sacs en papier.
Pour les liquides, la vente en vrac est moins facile ... Mais elle existe. On peut acheter du détergent, de la lessive ou du shampoing en vrac. Ce qui pousse aussi à n'acheter que les produits nécessaires. On vient avec son contenant ou on en achète un sur place qu'on réutilise. On a donc aussi cette boutique bio à Lille qui propose du vin, de l'huile, des jus de fruits et des vins, dans des bouteilles consignées. Mais on peut aussi acheter en vrac des produits plus inattendus. Le magasin Envie de nature à La Rochelle vend du savon et des sels de bain au poids, des gels douche et des shampoings au litre. La chaine britannique Lush ne fait que des cosmétiques faits main et les vend au poids. Plus original, Kenzo vend l'un de ses parfums au litre grâce à une fontaine distributrice dans les magasins Séphora. C'est évidemment beaucoup plus difficile pour des produits frais comme le lait et le yaourts qui exigent des précautions sanitaires.
Une étude « La vente en vrac, Pratiques & perspectives » réalisée par l’ADEME et Mes Courses pour la planète
1. Le vrac : état des lieux
Avant les années 1960 et l’arrivée des grandes surfaces en France, le vrac était l’unique façon de consommer. C’est l’arrivée du libre service qui devient (a priori) incompatible avec le vrac, de même que l’intérêt grandissant porté aux questions d’hygiène et de conservation. L’arrivée de nouveaux produits nécessitant des conseils d’utilisation encourage également l’utilisation d’emballage. Toutefois, la pratique du vrac est encore bien présente dans le monde et même dans certains pays européens, comme l’Italie.
En France, on retrouve le vrac majoritairement pour les fruits et légumes frais, la boucherie, la charcuterie, la fromagerie, les bonbons et la quincaillerie. Ce sont les considérations environnementales et économiques qui ont entraîné un nouvel intérêt pour le vrac ces dernières années. Ce mode de consommation permet en effet de réduire les emballages et donc les déchets. Il existe trois types d’emballages :
l’emballage de vente (ou emballage primaire), celui que vous allez jeter chez vous, comme par exemple l’emballage du paquet de pâte,
l’emballage groupé (ou emballage secondaire), celui qui sert comme contenant pour plusieurs unités, comme par exemple la boîte en carton qui sert parfois de présentoir pour ces mêmes pâtes,
l’emballage de transport (ou emballage tertiaire), qui permet la manutention de plusieurs unités d’emballages groupés.
Un jeu de poupées russes en somme. Le vrac consiste à supprimer les deux premiers types d’emballages.
D’un point de vue économique, le vrac est supposé être moins cher, n’ayant pas les coûts d’emballages ni de marketing desdits emballages.
2. Vrac : forces et faiblesses
Le vrac a pour avantage certain de réduire l’impact environnemental des emballages concernant : l’utilisation de matière première, de ressources énergétiques pour la production et le transport, l’émanation de CO2 et autres éléments toxiques, la production de déchets en amont et en aval de l’utilisation, le recyclage… Les entreprises s’organisent pour réutiliser les emballages de transport (comme les cuves qui sont nettoyées et réutilisées), pour augmenter la durée de vie des emballages de transit (contenant dans lequel vous allez mettre votre produit en vrac, comme un flacon ou un sachet en papier kraft) ou encore pour inciter les consommateurs à la réutilisation de ces emballages de transit via des incitations financières (consigne, réduction sur le prix du produit si vous revenez avec le contenant que la marque vous a vendu une première fois).
Pourtant, aucune analyse approfondie et générale n’a été faite sur le cycle de vie des produits proposés en vrac, afin de connaître les impacts environnementaux tout au long de la vie du produit, notamment en ce qui concerne le transport. Par exemple, selon certains produits, une palette peut parfois contenir moins de d’éléments s’ils sont en vrac que s’ils étaient emballés. Il faudrait donc perfectionner les méthodes de transport pour réduire davantage les impacts environnementaux de cette pratique de consommation.
Du point de vue des consommateurs, le vrac est parfois encore perçu comme un « achat du pauvre » ou comme une pratique vieillotte. Heureusement, les inquiétudes environnementales et les perspectives d’économie incitent à reconsidérer cette pratique. Néanmoins, il a été constaté chez certaines marques que le vrac n’est pas toujours un moyen de produire de manière économique (économie d’échelle réduite et système de production en vrac spécifique qui requière une main-d’œuvre supplémentaire). Elles réduisent alors leurs marges afin de proposer des prix réduits, le client s’attendant à avoir un produit moins cher.
3. Des contraintes pour la mise en œuvre généralisée du vrac
La fonctionnalité des rayons vrac est un enjeu majeur pour sa généralisation : en passant par la nécessité de tenir le rayon propre, expliquer au consommateur comment se servir sans renverser du produit, former les employés à cette nouvelle pratique de vente ou encore trouver de nouvelles manières pour informer le client sur l’utilisation des produits.
Pour les magasins traditionnels, proposer des produits en vrac nécessite donc une profonde réorganisation interne : aménagement de l’espace, entretien du matériel, remplissage des bacs, stockages des produits, formation des employés, informations aux clients, pesée des produits… Ces magasins inexpérimentés ont besoin de conseils pour une mise en place pérenne de ce mode de consommation.
4. Quelques réflexions personnelles
Passer à la vente en vrac c’est bien et il faut maintenant aller plus loin ! Quid de la toxicité des emballages de transit ou du matériel de distribution (plastique, aluminium) ? On peut également se poser des questions sur l’existence des emballages de transit. Quid concernant la pertinence de proposer des produits en vrac alors que ledit produit est toxique pour l’environnement (comme certaines lessives) ?
Des problèmes se posent également pour les fruits et légumes vendus en vrac quand se côtoient sur un même étal les produits de l’agriculture pesticidée et ceux de l’agriculture bio. Pour garantir la bio’titude des fruits et légumes, ils sont emballés. Un bel exemple du serpent qui se mord la queue et la preuve une fois de plus que l’on ne peut plus se contenter de réflexions/actions à la marge.
Il faudrait envisager de nouvelles manières de communiquer des informations précieuses au client (qui est habituellement informé via l’emballage) : informations sur le point de vente, sur le site internet du fabricant ou du commerçant ou via des applications mobiles. Il faudrait également revoir parfois la pertinence du libre-service pour le vrac (afin d’éviter les pertes et gaspillages et pouvoir conseiller le client).
Il serait pertinent également que les commerces autorisent davantage leurs clients à venir avec leurs propres contenants. En effet, si la vente à la découpe chez votre boucher est en vrac, donc sans emballage, celui-ci vous le vendra emballé.
L’étude est donc intéressantes à plusieurs points de vue : elles posent de bonnes questions et met en lumière les difficultés que rencontrent les acteurs de la vente en vrac. Je vous invite à la lire, n’ayant pas abordé tous les points présentés (aspect juridique, hygiénique…). Mais il me semble que l’on gagnerait à changer d’angle d’approche : il ne s’agit plus chercher à réduire les emballages chacun dans son coin (comme le montrent les limites du vrac), mais de chercher à supprimer l’idée même d’emballage-jetable et ce en impliquant toutes les parties prenantes, du producteur, au commerçant jusqu’au client. Cela permettrait d’ouvrir la créativité et d’envisager de nouveaux usages, de nouveaux produits, de nouvelle manière de commercer qui seraient (enfin) cohérents.
BIORGANIA : Grossiste produits en vrac bio MIN de RUNGIS
Grossiste bio MIN Rungis : notre magasin bio dispose de produits en vrac destinés aux collectivités, hôtels et restaurants (pâte, riz, huile, aromate…).
La vente en vrac tente de sortir de la consommation militante
La grande distribution y a fait de rares incursions plutôt positives. L'intérêt économique et environnemental, s'il est probable, n'est pas garanti.
Face au pouvoir d'achat chancelant des Français, la vente en vrac de produits paraît promise à un nouvel avenir. Mais elle peine à sortir des sphères de la « distribution militante », comme celle des magasins bio. Les grandes enseignes dont l'essor, dans les années 1970, avait failli être fatal à ce mode de consommation traditionnel dans les petites épiceries, l'ont remis au goût du jour. La moins timide, Auchan, déploie dans ses 126 hypermarchés des zones « self-discount » qui alignent plus de 350 produits. Leclerc a, lui, implanté des distributeurs de lait dans ses grandes surfaces en Bretagne. Et certaines grandes marques s'y sont mises, dans la parfumerie notamment avec des fontaines à parfum. Mais, selon l'étude publiée hier par l'Ademe et réalisée par l'institut Mes courses pour la planète, au final, elles ne foisonnent pas.
La crise propice à la relance du commerce en vrac
« Comment aller plus loin ? », s'interroge Elisabeth Laville, la fondatrice de cet institut, alors même que les crises économique et écologique sont propices à la relance du commerce en vrac. Un produit vendu sous cette forme serait en effet de 5 % à 40 % moins cher que son équivalent conditionné, affirme l'étude. La chaîne de magasins Biocoop en tire d'ailleurs argument pour rendre plus accessibles des produits bio généralement plus chers. Ce qui ne veut pas dire que fabricants et distributeurs y trouvent un intérêt économique. « La construction du prix de ces produits, aujourd'hui, n'est pas assez transparente pour argumenter de manière certaine » en ce sens. Le système peut, notamment, s'avérer coûteux en personnel, le client devant être davantage accompagné, sinon surveillé.
Pas de certitude, non plus, sur le point de savoir si la vente en vrac a un « impact environnemental global » foncièrement positif. La formule permet certes d'alléger le poids des poubelles et, en principe, elle décourage également le gaspillage alimentaire, mais là encore il n'y a pas de données objectives. Sur le plan sanitaire, l'étude ne signale aucun problème de sécurité. Même si la vente en vrac est un vrai défi, s'agissant des produits frais et des cosmétiques, sensibles aux contaminations.
Chez MOBIL WOOD, nous croyons que la vente en vrac est une lame de fond. Nous avons choisi d’être aux avant-postes de ce nouveau mode de distribution (ou plutôt renouveau !), notamment pour les magasins bio.
Les avantages d'un espace vrac d’un point de vue économique et écologique sont indéniables. Initialement, la vente en vrac s'est développée dans les magasins bio. Aujourd'hui, le rayon vrac est devenu incontournable dans les magasins bio. Cette forme de vente se développe aussi fortement dans tout type de magasins (magasins bio, rayons bio en GSA, cavistes, parfumeries,...) et dans tous les secteurs (épicerie, produits d’entretien, boissons, fruits et légumes,...)
MOBIL WOOD, présente une gamme complète de distributeurs pour produits en vrac sans bisphénol A tant pour la vente de solides que pour la vente de liquides. MOBIL WOOD est le distributeur exclusif des silos et bacs pelles HL Display (sans bisphénol A) sur le réseau des magasins bio.
MOBIL WOOD vous apporte également toute son expertise pour implanter les espaces vrac selon des règles merchandising et des logiques de vente nouvelles, dans le respect des normes et règlementations.
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Commentaire pour "Difficile de trouver des produits qui n'ont pas déjà été emballés" :
Je trouve intéressant de voir les différences logistiques entre les épiceries vracs et les autres. On remarque qu'implémenter un autre système n'est pas si simple que ça. J'ai fait des recherches et j'ai trouvé une entreprise, Webulk (https://webulk.bio/ pour ceux qui veulent aller jeter un coup d'œil), qui aide les marchands et les épiceries à vendre vrac plus facilement et dans un esprit de zéro déchets.
3.Nathalie09/10/2018
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